Bateau de pêche au port à sec. Huile sur toile signée Gilbert (?). 30 x 40 cm.

" Le bateau est plus en sécurité quand il est au port ; mais ce n'est pas pour cela qu'ont été construits les bateaux. " John A. Shedd.

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Ce qui nous a plu

On a beau aimer les paysages sereins et les bouquets bien rangés (en fait non...), il y a dans cette toile quelque chose de brut, de vivant, de presque respirant. Ici, la peinture n’est pas seulement appliquée : elle s’accroche, elle s’amoncelle, elle lutte. Les empâtements racontent autant que les formes, comme si chaque coup de couteau sur la toile gravait une mémoire — celle d’un port, d’un bateau, d’un travail.

Ce navire, campé de face, ne cherche pas à séduire : il impose. Sa proue sombre, presque charbonneuse, surgit d’un monde de boues et de reflets où la matière semble encore humide. Bref, on a choisi cette toile pour ce qu’elle dit sans le dire : la beauté obstinée des choses industrielles, le romantisme discret des ports, et le goût du vrai — celui qui sent un peu la rouille et la marée.

Ce que l'on connait de l'artiste

Pas grand chose à dire vrai. Signée Gilbert, cette huile appartient à cette génération de peintres de l’après-guerre qui ont trouvé dans la matière un nouveau langage. À l’époque, on redécouvre la peinture au couteau, non plus comme un simple effet, mais comme une manière de traduire le réel dans sa densité. Dans de nombreuses écoles régionales — notamment dans le Nord de la France et de l'Europe — émergent des artistes qui s’attachent à peindre les docks, les coques, les ports : ce monde de labeur et de ferraille, tout sauf décoratif, mais étrangement poétique. Le sujet du navire n’est pas anodin. Dans la tradition picturale française, il symbolise le passage, la résistance, l’aventure humaine face à l’élément.