"Chinoiserie", élément de boiserie du XIXème. Huile sur toile. 34 x 115 cm.

" L’Orient, c’est ce qui est à l’est de ce qu’on ignore. " Roland Barthes.

€680.00

Rupture de stock

Ce qui nous a plu

Parce qu’entre un mandarin assis sur son rocher comme sur un trône d’imaginaire, un coq plus préoccupé par l’herbe que par le temps qui passe, et une pagode aux allures de maison de poupée sous acide, on a là un chef-d’œuvre de ce qu’on pourrait appeler le réalisme fictif orientaliste, quand la Chine imaginée tenait plus du théâtre baroque que du traité géopolitique. Ou comment, au XIXe siècle, on peignait la Chine sans y avoir jamais mis le pied, mais avec une conviction telle qu’on finirait par y croire. Une peinture si naïvement érudite qu’elle finit par devenir sérieusement légère. On l’a choisie pour son charme désuet, ses fleurs plus baroques que botaniques, et son parfum de rêve européen sur papier de riz.

Ce que l’on sait de cette œuvre

Cette huile sur toile, sans doute élément d’une boiserie décorative, s’inscrit dans la tradition des chinoiseries apparues en Europe dès le XVIIe siècle, et particulièrement populaires au XVIIIe et XIXe siècles. Ces représentations fantasmées de l’Extrême-Orient ne visent pas à l’exactitude ethnographique, mais à l’évocation poétique et exotique d’un « ailleurs » idéalisé. Ce type de peinture ornait souvent des panneaux muraux, des dessus de portes ou des paravents dans des intérieurs aristocratiques ou bourgeois. On retrouve ici tous les codes du genre : végétation stylisée, architecture improbable, personnage en costume oriental et animal symbolique. Si l’auteur de ce panneau demeure inconnu, il s’inscrit dans la lignée des peintres décorateurs européens ayant intégré les motifs chinois dans le vocabulaire décoratif rococo, puis romantique. Cette œuvre, probablement française ou italienne, daterait du premier tiers du XIXe siècle.

Etat : bon. Rentoilage.