Emile Lammers (1914-1990). Huile sur toile. 100 x 150 cm.

Emile Lammers, peintre belge, propose ici, comme souvent, un ciel bas, des nuages lourds, des terres gorgées d’eau. Trois arbres, noueux et tordus, se penchent comme des danseurs fatigués sur les berges d’un cours d’eau. Les troncs semblent lutter contre le vent ou contre une fatalité plus sourde : celle du temps qui use et plie tout. La palette est dominée par des bruns, des ocres sombres, des gris ardoise. À l’horizon pourtant, une trouée de lumière, mince comme une promesse, attire l’œil et nous rappelle que même les ciels de plomb ont leurs failles.

Ce tableau fait partie d'une série, dont les compositions sont très similaires mais dont les formats varient: ligne d’horizon basse, masses verticales qui rythment l’espace, reflets aquatiques jouant l’effet miroir. Ici (ex Francebleu) en avait le sujet de l'une de ses chroniques, écoutable ici : https://www.francebleu.fr/culture/patrimoine/un-tableau-qui-se-demultiplie-1666610752