
Gaudin (?). Paire d'huiles sur carton marouflé sur panneau. 20 x 24 cm.
« Le vrai voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. » Marcel Proust.
€280.00
Ces deux petites huiles sur carton contrecollé, signées Gaudin, fonctionnent comme un diptyque discret et silencieux, presque une respiration dans le tumulte des murs. À gauche, un paysage terrestre : une ligne d’arbres sombres, ramassés, posés dans une étendue claire, sous un ciel léger où la peinture semble à peine effleurer le support. À droite, un paysage marin : un port calme, quelques bateaux à l’ancre, une ligne d’horizon basse, un ciel mouvant, traversé de nuages rapides. Deux scènes modestes, sans emphase, mais traversées par une même attention au temps qui passe et à la lumière qui s’installe.
La touche est libre, légèrement impressionniste, sans virtuosité démonstrative. Gaudin ne cherche pas l’effet, encore moins la signature stylistique forte : il peint ce qu’il voit, ou ce dont il se souvient, avec une certaine économie de moyens qui renforce l'impression d’intimité : ces tableaux sont conçus pour être regardés, simplement, longuement.
Ces huiles trouvent leur place idéale dans des espaces de passage ou de retrait : un couloir, une montée d’escalier, une chambre, un bureau. Elles dialoguent parfaitement avec des murs en pierre, des intérieurs anciens, des bibliothèques, des meubles patinés, des objets choisis sans ostentation. Elles conviendront à des habitants sensibles aux œuvres silencieuses, à ceux qui préfèrent l’évocation au spectaculaire, et qui savent que certaines images n’élèvent pas la voix mais restent longtemps en mémoire.
Présentées ensemble, elles racontent une géographie mentale plus qu’un territoire réel : la terre et la mer, l’ancrage et l’horizon, le proche et le lointain. Deux fragments de monde, modestes et justes.
