
Huile sur toile signée Vancheri et datée de 1960. 50x100 cm.
« L’art est la confession la plus profonde de l’artiste. » Albert Camus.
€550.00
Rupture de stock
Cette toile verticale de 100 × 50 cm, signée « Vancheri » et datée des années 1960, représente un couple d’hommes nus au lit, dans une intimité douce mais chargée d’une intensité nerveuse qui rappelle les corps tourmentés d’Egon Schiele. L’artiste — dont l’identité demeure incertaine, le nom « Vancheri » n’étant pas rattaché avec certitude à une figure connue autre qu'Anna-Maria Vancheri, connue pour son art abstrait (une œuvre de jeunesse peut-être ?) — travaille la matière en couches épaisses, striées, presque vibrantes, comme pour retenir sur la toile un moment fragile mais brûlant. Le personnage au premier plan, sculpté par la lumière, semble à la fois présent et ailleurs, tandis que l’autre, dans l’ombre, pose une main délicate sur son épaule : une scène intime, presque secrète, qui aurait pu être perçue comme une véritable provocation dans les années 60, époque où l’homosexualité restait largement reléguée aux marges et aux sous-entendus. C’est précisément ce mélange de tendresse, de retenue et d’affirmation silencieuse qui fait la force du tableau. La composition serrée, les traits esquissés et la palette terreuse suggèrent une peinture qui cherche surtout à capturer un état de relation, plus qu’une scène définie. La nudité n’est pas exhibée, elle est présente comme un langage, un lieu de proximité, d’attention, et d’affection.
Dans un intérieur contemporain, cette œuvre dialogue particulièrement bien avec des espaces minimalistes ou artistiquement assumés — chambres, bibliothèques, pièces de vie épurées — où elle devient un point de gravité, un visage humain dans un univers trop lisse. Elle se marie avec des matériaux sobres (bois clair, lin, métal brossé), des couleurs neutres, et un éclairage latéral capable de révéler la texture presque sculptée de la surface. L’œuvre conviendra aux amateurs de figuration expressive, aux collectionneurs intéressés par la représentation des corps masculins au XXᵉ siècle, et à ceux qui aiment que leurs murs portent une histoire plus grande que l’image qu’ils exposent.
