Marcel Masson (1911-1988). Montmartre, la rue Norvins. Huile sur toile datée de 1956. 130 x 110 cm.

" La vie à Montmartre, c'était merveilleux! Je travaillais toute la nuit... " Marc Chagall.

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Ce qui nous a plu

Il y a des coins de rue plus célèbres que certains présidents. Celui-ci, avec ses pavés disjoints, ses murs lépreux et son Sacré-Cœur en embuscade brumeuse, réussit l’exploit de nous faire entendre le silence de Montmartre. Nous avons choisi ce tableau parce qu’il est tout simplement à contre-temps : peint en 1956 mais résolument attaché au Paris de 1890, il ressuscite une époque que l’artiste n’a peut-être pas connue mais qu’il a aimée. C’est un tableau de mémoire fabriquée, de nostalgie documentée.

Ce que l'on sait de l'artiste

Marcel Masson (1911–1988) entre en 1929 à l’École des Beaux-Arts de Rennes, avant d’intégrer, en 1932, l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Il y obtient le Prix de Rome en 1935, ce qui marque une reconnaissance précoce de son talent académique. Pour des raisons familiales, il interrompt sa carrière de peintre jusqu’en 1948. C’est dans les années 1950 qu’il développe une production intensive de vues de Paris destinées au marché américain. Inspiré par les scènes urbaines d’Eugène Galien-Laloue, il recrée un Paris de carte postale Belle Époque qu’il n’a pas connu, mais qu’il restitue avec minutie. C’est également à cette période qu’il adopte le pseudonyme d’Antoine Blanchard, nom trouvé dans un annuaire, sous lequel il rencontre un succès considérable. Ses œuvres, largement diffusées, sont aujourd’hui présentes dans de nombreuses collections privées et galeries. Il peindra jusqu’à sa mort en 1988, sous ce nom d’emprunt devenu, paradoxalement, sa véritable signature artistique.

Il est des tableaux qui refusent catégoriquement de se plier aux règles postales. Celui-ci préfère le contact humain à celui du carton : retrait à la galerie ou convoyage par transporteur délicat, devis à la clef.