Nu masculin de Roger Herson (1922-2008) daté de 1977. Gouache sur papier. 50 x 40 cm.

" La nudité est inconvenante, celle de l'âme comme celle du corps." Francis Bacon.

€380.00

Rupture de stock

Ce qui nous a plu

Il est nu, certes, mais il est surtout campé. Bras de super-héros, bassin de lutteur antique, jambe en arabesque. La ligne est vive, presque insolente : elle entoure, souligne, accentue. L’anatomie est là sans y être — elle se devine plus qu’elle ne s’impose. Il a de l’aplomb. Ce nu, rose terreux sur fond vert sourd, semble s’être posé là, jambes bien campées, pour prendre possession du papier autant que de la pièce. Il ne s’offre pas, il s’impose. Il n’est ni séduisant, ni docile, mais entier, un peu cabossé, un peu provoc’, presque comique — et c’est exactement ce qui m’a plu. Il y a là une énergie brute, une pose qui évoque autant le gladiateur fatigué que le danseur prêt à bondir. L’ambiguïté m’a accroché : c’est un nu, mais c’est surtout un caractère.

Ce que l'on sait de l'artiste

Roger Herson (1922–2008) a étudié aux Beaux-Arts de Rouen de 1938 à 1942, avant de devenir caricaturiste pour le quotidien Paris-Normandie — ce qui explique sans doute son sens aigu du trait et du raccourci expressif. Peintre dès l’après-guerre, il expose dès 1947 à la galerie Legrip à Rouen, puis régulièrement à la galerie Daniel Duchoze, toujours en Normandie.

Ce Nu assis, gouache libre et frontale, montre toute l’ambivalence de son approche : un dessin tendu entre rigueur et instinct, une figuration qui frôle l’abstraction, un corps stylisé mais pas désincarné. Herson n’embellit pas, il capte. Chez lui, le modèle n’est pas là pour être admiré, mais pour exister — avec ses tensions, ses disproportions, son insolence.

Etat : bon

Encadrement : sous-verre, baguette aluminium noire.