
René BESSERVE (1883-1959). Huile sur panneau. 41 x 30 cm. Etiquette de titre au dos : "Un satyre passa."
" En mélangeant un garçon rouge d'excitation avec une fille bleue de peur vous obtenez du violé." Régis Hauser.
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Ce qui nous a plu
Ce tableau de René Besserve, " Le satyre passa ", est une œuvre intéressante et complexe. À première vue, il aborde un sujet grave : une agression sexuelle. Mais ce qui le rend unique, c'est la manière dont il y intègre une touche d'humour, presque de la caricature. A l'heure de #metoo, un humour quelque peu difficile à assumer. L'homme qui s'enfuit en se reculottant, c'est à la fois tragique et grotesque. C'est une manière de dédramatiser sans pour autant minimiser la gravité de l'acte. Il parvient à mêler l'horreur et l'absurde, façon efficace de dénoncer la violence. L'humour, ici, n'est pas une manière de tourner en dérision la souffrance de la femme, mais plutôt de ridiculiser l'agresseur, de le montrer sous un jour pathétique. C'est une manière de dire : " Regardez à quel point c'est absurde, à quel point c'est dérisoire. " Le tableau ne se contente pas de montrer une scène. Il la commente et la critique. Il y a une intelligence dans cette approche : oui, c'est grave. Mais observez à quel point c'est ridicule. Le tableau nous pousse à réfléchir, à rire jaune, et à nous indigner en même temps. C'est à la fois poignant et ironique, on observe la réalité en face, avec un sourire amer.
Ce que l'on sait de l'artiste
Peintre, illustrateur et affichiste, René Besserve a également travaillé comme caricaturiste et dessinateur de presse sous le pseudonyme de Henry Reb (pour Cri de Paris et Rire, pour Ruy Blas en 1912 et Fantasio en 1915). Formé à l’École des Beaux-Arts de Montpellier puis à l’Académie Julian à Paris, il est connu pour ses compositions à personnages, ses intérieurs, ses nus, ses paysages et ses caricatures politiques humoristiques d'un style cubiste. Il a exposé principalement à Paris, notamment de 1920 à 1938 au Salon d'Automne, de 1926 à 1938 au Salon des Indépendants, de 1928 à 1939 au Salon des Tuileries et à la Société Nationale des Beaux-Arts.