Siméon Wery. Huile sur toile. 23 x 32 cm.

" Enfin je voyais la rivière bleue ; mais ce ne fut qu'un aperçu fugitif, une vibration aussi rapide qu'un vol de colibri. " Truman Capote.

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Ce qui nous a plu

L’art classique a d’abord considéré la nature comme le décor de scène historiques ou mythologiques. Omniprésente et idéalisée, elle organise plans d’eau, végétation éléments d’architecture. A partir du XIXème, le paysage n’est plus prétexte mais sujet à part entière. Avec l’avènement du romantisme en peinture, il devient incarnation des états d’âmes de l’artiste qui peut s’interroger sur la relation de l’homme à la nature, exalter ses émotions et la grandeur de ses sentiments... Barbizon y ramènera plus de réalisme. Ici, Siméon Wery, nous parle d’un monde qui n’existe pas — ou plus — sinon dans les rêves. Les montagnes se dressent comme des entités vivantes, et la rivière, à la lumière blanche et mouvante, serpente comme un fil d’argent dans l’obscurité. Ce n’est pas un paysage au sens classique, mais une évocation romantique, presque onirique, à la manière de certains tableaux de Caspar David Friedrich ou de Böcklin. Tout est saturé d’un bleu profond, minéral, qui pourrait évoquer la nuit, le souvenir ou le mystère. Le regard se perd entre les pins noirs, les escarpements incertains et les reflets nacrés de l’eau. On devine que cette nature n’est pas décorative : elle est une projection de l’âme. Elle est mélancolique, puissante, intérieure. Une peinture romantique et fantastique, au sens plein du terme.

Ce que l'on sait de l'artiste

En l’absence de données biographiques vérifiables sur Siméon Wéry, cette œuvre reste à situer stylistiquement plutôt qu'historiquement. Elle témoigne néanmoins d’une réelle maîtrise des effets de lumière et d’un imaginaire puissant, entre rêve et nature sauvage. Aucun ouvrage ou entrée académique ne le répertorie formellement comme peintre connu, ce qui peut indiquer qu’il s’agit :

  • Soit d’un artiste amateur ou indépendant du XIXe siècle ou du début du XXe siècle, sans carrière institutionnelle,

  • Soit d’un peintre régional ou autodidacte, évoluant hors des circuits officiels d’exposition (Salons, sociétés artistiques),

  • Soit d’un pseudonyme.

Le style et le sujet de cette toile, avec ses paysages sombres et tourmentés, l’inscrivent dans la veine du romantisme fantastique européen, influencé notamment par l’école allemande (Friedrich, Carus), mais aussi par des artistes belges et français adeptes de paysages psychiques, comme Léon Spilliaert ou Eugène Siberdt, dans une version plus symboliste.

Etat : bon

Encadrement : cadre doré.