
Un éclairage signé Man Ray, entre dada et design : " Rue Férou ", la lampe qui penche dans le bon sens.
" Un objet, c’est une idée qui a bien dormi. " Man Ray, probablement.
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Ce qui nous a plu
Cette lampe, c'est l’art de faire lumière autrement. Certaines lampes éclairent. D’autres fascinent. Et puis il y a Rue Férou, qui fait les deux, mais en biais. Imaginée par Man Ray en 1932, cette lampe minimaliste et décalée n’est pas qu’un objet d’éclairage : c’est un manifeste. Une sculpture fonctionnelle qui joue avec les codes du design moderne comme un surréaliste joue avec les mots. Et les ampoules.
Cette lampe est née dans une impasse… pleine de sens. La lampe Rue Férou porte le nom de la ruelle parisienne où Man Ray vivait, non loin du Jardin du Luxembourg. Elle naît dans les années 30, à une époque où l’avant-garde européenne redéfinit les objets du quotidien. Mais ce n’est qu’à partir des années 1970, lorsqu’elle est éditée par le designer italien Dino Gavina, que cette lampe étrange et poétique sort de l’ombre. Et elle n’y retourne plus.
Ce qu'on sait de Man Ray
Quand l’artiste débranche la logique… Né à Philadelphie en 1890, Man Ray – de son vrai nom Emmanuel Radnitzky – est un électron libre de l’art du XXe siècle. Photographe, peintre, cinéaste, il touche à tout ce qui brille… même dans l’obscurité. Proche du mouvement dada, compagnon de route du surréalisme, il s’installe à Paris dans les années 1920 et transforme tout ce qu’il touche en énigme visuelle. Il photographie sans appareil, filme sans scénario, et invente des objets qui se prennent plus pour des idées que pour des choses.
Qu'est-ce qui la rend singulière ?
C'est un objet qui penche, mais ne vacille jamais. Son abat-jour conique, penché, blanc, minimaliste, semble glisser ou hésiter. Volontairement. Une tige chromée, fine et droite, et sa base circulaire, stable, discrète, miroir de l’élégance moderne, équilibrent l’ensemble. Rue Férou ne cherche pas à séduire par sa fonctionnalité. Elle interroge. Elle désoriente. Elle vous regarde de travers, mais avec style.
Entre poésie, design et surréalisme, c’est du Man Ray pur jus : un objet du quotidien transformé en interrogation visuelle. Là où le Bauhaus simplifie, Man Ray complique. Ou plutôt : il introduit le doute, l’humour, l’absurde. Il invite à voir autrement. C’est du design qui ne s’impose pas. Il suggère. Il fait sourire. Et parfois, il fait penser.
Aujourd’hui, la Rue Férou est exposée dans les musées de design, collectionnée par les amateurs d’objets rares, et encore éditée.
Elle n’a pas pris une ride, sauf celle de son abat-jour. Elle continue de pencher. De questionner. Et surtout, d’illuminer les esprits curieux.
Caractéristiques
Nom : Rue Férou
Designer : Man Ray
Année : 1932 (éditée en 1972)
Style : Surréaliste / Dada / Design conceptuel
Particularité : abat-jour incliné, minimalisme ironique
Éditeur : Dino Gavina (Italie)