Vico Magistretti et la Dalu : quand le plastique rêve en blanc

" La Dalu ne parle pas. Elle éclaire. Et c’est déjà une conversation. "

€150.00

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  • Nom : Lampe Dalu

  • Designer : Vico Magistretti

  • Éditeur : Artemide

  • Année : 1969 (rééditée dans les années 2000)

  • Matériau : Thermoplastique injecté

  • Couleur : Blanc (existe aussi en orange, rouge, noir...)

  • Style : Space Age / Design italien / Minimalisme organique

  • Particularité : Fabriquée en une seule pièce — courbe sculpturale

Qui est Vico Magistretti ?

Ludovico "Vico" Magistretti (1920–2006), Milanais pur jus, est l’un des grands noms du design italien d’après-guerre. Architecte de formation, il devient l’un des ambassadeurs du design industriel italien, ce mouvement qui, à partir des années 1950, transforme le quotidien en terrain de jeu esthétique. Chez Magistretti, la simplicité n’est jamais simpliste : la forme suit la fonction, mais la caresse un peu en passant.

C’est dans ce contexte de bouillonnement créatif, au cœur des années 1960, que naît la Dalu.

Dalu, la lampe courbe qui défie la ligne droite

Créée en 1969 pour Artemide, la Dalu incarne parfaitement cette époque où le plastique n’est pas encore un vilain mot, mais un matériau de liberté. C’est l’ère du Space Age, des chaises moulées, des courbes molles à la Saarinen et des couleurs pop comme un solo de guitare fuzz.

Et pourtant, la Dalu, surtout en blanc, choisit une autre voie : le minimalisme souple.

Lecture formelle et stylistique

  • Matériau : Thermoplastique injecté monobloc — une prouesse industrielle à l’époque.

  • Couleur : Ici, le blanc : pur, silencieux, presque monacal. Une version qui sublime la courbe en effaçant les effets de style.

  • Forme : Monocorps en S inversé, base arrondie, tête intégrée. L’objet semble avoir été dessiné d’un seul geste, comme une arabesque gelée.

  • Style : Space Age italien, organique, fonctionnel, presque biomorphique. Mais aussi : sans nostalgie. La Dalu est de son temps et pourtant toujours en avance.

  • Posture : Penchée en avant, elle évoque la curiosité d’un personnage muet, un petit robot rêveur.

Fonction et usage

La Dalu n’a pas besoin d’être réglable. Elle projette sa lumière vers l’avant et vers le bas, pour lire, travailler, penser. C’est une lampe de chevet, de coin lecture, de bureau contemplatif. Sa forme fixe devient un choix sculptural.

La Dalu blanche, une petite révolution posée sur une table.

Là où d’autres lampes de la même époque misent sur la sophistication technologique ou les gimmicks formels, Magistretti choisit la pureté fonctionnelle. Mais il l’enrobe de douceur : pas de boulons visibles, pas de charnières, pas de câbles ostentatoires. La lampe est un seul souffle, et pourtant elle éclaire parfaitement.

La version blanche en particulier dépouille l’objet de tout effet rétro. Elle lui donne une élégance intemporelle, presque japonaise dans sa discrétion.

Si l’on devait traduire cette lampe en haïku :

Plastique tranquille
courbe blanche sans bavure
éclaire sans bruit