
Guy Pro-Diaz (né en 1929). Huile sur toile. 160x130 cm. Datée de 1960.
" Les humains sont des créatures qui ont passé leur vie à essayer de se convaincre que leur existence n'était pas absurde. " Albert Camus.
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Ce qui nous a plu
J’ai découvert le rôle joué par Guy Pro-Diaz dans l’avant-garde de la peinture des années 60/70 après avoir fait l’acquisition de trois de ses toiles, trois grands formats. Ces trois toiles étaient antérieures aux dispositifs de « faits d’art » » dans lesquels il détruit des éléments explosifs pour créer, et qui ont fortement contribué à sa notoriété à l’époque. Ici, dans une approche résolument figurative, il reprend le motif des deux créatures déjà apparu ici. Ils apparaissent comme en suspension dans un ciel blanc, en lévitation au-dessus d’une ligne d’horizon. A leurs pieds, une troisième petite créature, emmaillotée et comme couchée au sol, complète une trinité. On pense à un couple et son enfant. Là encore, ces créatures vous fixent d’un regard halluciné, entre incrédulité et curiosité. Pro-Diaz utilise la couleur avec une grande parcimonie : à peine quelques taches rouges, quelques effluves bleutées. Par son format, son sujet et son harmonie de couleur, le tableau réussit à occuper l’espace avec une forte présence mais en douceur, mais sans s’imposer. A la fois il intrigue et apaise.
Ce que l'on sait de l'artiste
Né en 1929 en Bolivie, Guy Pro-Diaz rejoint l’Europe en 1953. Après avoir reçu le Prix de la Jeune Peinture en 1957, il entame dès 1958 des recherches en chimie organique et en physique qui viendront enrichir son approche de la création.
Ainsi, Pro-Diaz met en place les conditions d’une création dans laquelle il n’intervient pas : ce sont les éléments qui créent ce qu’il qualifie de « faits d’art ». Il enregistre ces processus de création sur pellicule, délivrant des films d’explosions qu’il projette au ralenti pour proposer une sorte de drame spontané et complexe.
En 1966, participe à Destruction in Art Symposium (DIAS) à Covent Garden. Cette exposition internationale réunit des artistes, poètes et scientifiques de la scène underground tels les actionnistes viennois (Gustav Metzger, Hermann Nitsch, Gunter Brus, Wolf Vostell, …), Yves Klein, Jean Tinguely, Niki de Saint Phalle, Yoko Ono ou Andy Warhol. Pro-Diaz Pro-Diaz y fait sensation en présentant une série de créations explosives à la Freeschool Playground.
Expositions collectives
1966 « Destruction in Art Symposium », Londres
1970 « Trois tendances de l’art contemporain en France », Hanovre, Munich, Cologne, Mons, Bruxelles
1971 « Art français depuis 1950 », Fondation Calouste Gulbenkian, Lisbonne
2004 Art & the 60s, Tate Britain, Londres
Collections publiques
Maison de la Radio (Paris), 1967
Pavillon des Raumes (Le Bourget)
Ambassade de France de Bolivie à La Paz (« Diffractions aléatoires, 1968 », 4 panneaux, fluor sur acier, 200 x 400 cm)
Etat : bon
Encadrement : baguette dorée d'origine.
Il est des tableaux qui refusent catégoriquement de se plier aux règles postales. Celui-ci préfère le contact humain à celui du carton : retrait à la galerie ou convoyage par transporteur délicat, devis à la clef.